Le coin BD (1)

hector-01-manigances-et-coups-tordusHector 01. Manigances et Coups tordus, de Marc Dubuisson et Régis Donsimoni

Résumé :

Luce ouvre ses cadeaux de Noël. Bien qu’ayant demandé une encyclopédie, ses deux papas lui offrent un drôle d’animal qui parle. Celui-ci met les choses au clair directement : son ambition est de conquérir le monde !

Avis :

Cette BD est composée de mini-strips de quelques cases. J’aime beaucoup ce format qui est pourtant l’un des plus compliqué : il faut faire rire en un minimum de cases. Et même si je ne suis pas le public cible des auteurs (la BD s’adresse aux enfants du primaire) c’est complétement raté ! Je n’ai pas rigolé une seule fois. Les gags tombent souvent à plat. Pourtant l’histoire de base est drôle en elle-même : une peluche adorable qui veut conquérir le monde mais qui bien sûr, n’y arrive jamais. Mais il manque un petit quelque chose pour faire rire. Peut-être a-t-on trop vu ce genre d’histoire, c’est trop attendu.

Dommage car les dessins sont magnifiques !

Seul détail qui m’a beaucoup plu dans cette BD, Luce a deux papas et cela est tout à fait normal. Je pense que c’est un excellent support pour répondre à la question pourquoi elle a deux papas et pas de maman ?

Une petite déception pour ce titre qui aurait pu sortir du lot.

9782203396210Kiki de Montparnasse, de Catel et Bocquet

Résumé

Biographie de la fantasque Kiki, muse des plus grands artistes du début du XXe siècle.

Avis

Je ne connaissais pas du tout l’histoire de Kiki, née Alice Prin. Je me souvenais avoir vu des photos mais mon expérience avec cette artiste s’arrêtait là. J’ai donc pris beaucoup de plaisir à découvrir la vie hors norme de cette femme du début du XXe siècle. Les auteurs ont retracé sa vie tumultueuse à travers plusieurs étapes clés de son existence. Ainsi, on apprend qu’elle est née d’une mère célibataire (bien que son père habite le même village). Elle est élevée par sa grand-mère, une femme formidable, avec ses cousins et cousines. Sa mère la rappelle à Paris pour faire son éducation mais elle la quitte très vite et découvre le côté artiste et sensuel de Paris. Elle se fait connaître comme modèle et devient la muse de beaucoup d’artistes : Modigliani, Duchamp, Desnos, Picasso, Cocteau, Aragon, Foujita et Man Ray.

J’ai adoré voir le Paris du début du XXe siècle : les fêtes, l’art, les abus en tout genre… La langue du titi parisien est si réjouissante à lire ! Cette femme m’a également fascinée. Elle n’avait pas froid aux yeux et assumait pleinement son statut de muse, n’en déplaise aux bonnes gens et aux bonnes mœurs. Ces histoires d’amour mouvementées l’ont forgée et guidée dans la vie. Comme toutes les grandes artistes de cette époque, c’était également une femme très ambigüe, tantôt adorable, tantôt énervante, tantôt enfant qu’on doit consoler, tantôt femme fatale à qui on ne peut pas résister. Et cette fin horrible pour une femme qui fut si belle et si adulée !

Par contre, je n’ai pas adhéré au style du dessin que j’ai trouvé trop grossier. Cela m’a gâché un peu le plaisir de ma lecture à certains moments.
Le petit plus très appréciable à la fin de la BD : les biographies des personnages que l’on croise.

A lire de tout urgence !

51VO1yqhphL._SX393_BO1,204,203,200_Les cahiers d’Esther, de Riad Satouf

Résumé :

Esther est une petite fille de 10 ans. Elle nous raconte son quotidien à l’école et à la maison.

Avis :

Je dois être en France la seule personne qui n’aime pas les BD de Riad Satouf. Je n’ai pas du tout aimé La vie secrète des jeunes que j’ai trouvé hyper stéréotypé et sans intérêt scénaristique. J’ai quand même voulu essayé de lire cet album car le projet est très intéressant. Faire 1 BD par an. Ainsi il y aura 8 tomes jusqu’aux 18 ans d’Esther.

Et bien non, je n’ai encore une fois pas adhéré à cette BD !

L’album regroupe des strips d’une planche qui ont été pré-publié dans un journal. Je comprends que lorsqu’on publie dans un journal on soit obligé de préciser à chaque fois qui sont les personnages car les lecteurs n’ont peut-être pas suivi toutes les publications. Mais ici, dans un album, pourquoi nous préciser à chaque page la fonction des personnages (ici c’est mon frère, il est con, là c’est mon père que j’aime d’amour…). C’est d’une lourdeur extrême. De plus, la BD est bourrée de stéréotypes stupides surtout sur les filles et les garçons. Je comprends bien qu’à cet âge la demi-mesure n’existe pas, mais nous, nous sommes des adultes. Ces stéréotypes de genre sont insupportables. Les personnages ne sont pas du tout subtiles. Moi qui suit enseignante, je peux vous assurer que même les plus jeunes ne voient pas tout en blanc ou en noir. Ils perçoivent aussi le gris… Du coup, je n’ai pas du tout envie de faire lire cette BD à des enfants qui eux, sans regard critique, pourraient assimiler ces stéréotypes stupides. Même si, étant si lourds, ils les remarqueraient sans doute.

Les histoires sont toutefois rigolotes. Même si je trouve que cette petite fille et ses ami(e)s sont très matures pour leur âge. Leurs histoires et leur vocabulaire s’apparentent plutôt à des 4e. Mais puisqu’il s’agit d’histoires vraies…

J’ai acheté L’arabe du futur pour le CDI. Je la lirais quand-même pour essayer de me réconcilier avec cet auteur…